LYS ◈ everytime she closed her eyes.

Elle est un hommage à la gloire du soleil ; elle rayonne, elle flamboie. Elle possède de grandes prunelles d’or, luisantes, emplie de détermination et d’amertume, elles sont cernées d’un noir profond, et de longs cils sombres ; elle a ses yeux. Elle est rougeoyante. Comme elle, comme cette inconnue, ce fantôme. Lys est belle, gracieuse, élégante, aérienne. Envoûtante. Lys est irréelle. Lys n’est qu’une chimère.

Être cette autre qu’il avait vue en elle. Une étrangère. Un souvenir. Un fantôme. Celle qu’il avait aimée. Les amours sont beaux, les amours sont langoureux ; les amours crèvent, lentement, sublimement. L’histoire est pathétique, omettons-là. Lys est sordide, magnifique, gracieuse, envoutante ; elle danse, elle ensorcelle. Elle tournoie, jette de suaves regards à l’assemblée, elle est éloquente, elle est d’une douceur sans pareil. Et elle subi. Elle a mal, elle est misérable, son âme est ruinée, fatiguée. Lasse. Elle quémande la naïveté et la candeur de l'enfance ... Mais elle est intelligente, elle est subtile, perspicace – trop perspicace. Toujours, elle comprend. Toujours, elle sait. Et elle ne veut pas savoir, elle veut tout ignorer et se complaire dans de douces illusions, croire que le monde est beau, que tout est simple, parfait ; alors que ce n’est pas le cas, et que ce ne le sera jamais.

Le lys ressemblait à l’asphodèle. Et l’asphodèle ressemblait au lys.

À l’instar d’Orphée, je me suis retournée, et il me fut arraché. Cruelle Existence. Il ne me fut pas arraché, en réalité, il s’en était simplement allé. Pour me protéger de ses fureurs. De son emprise sordide. De son âme noircie. Balivernes. La noirceur est ailleurs ; nos âmes sont gracieuses et légères. Mais nos corps sont meurtris, harassés, finis. Alors j’ai fermé les yeux, et j’ai rêvé. (ça me fera un poste-vacant à créer )

Je cherchais une voix un peu chantante et rêveuse, celle de l'Alice de Tim Burton me semble parfaite, sinon, il y a Evanna Lynch (dans Harry Potter uniquement)